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KI-Media Note: We are currently working on an English translation of the following letter by opposition leader Sam Rainsy denouncing Mr. Hor Nam Hong for producing Sisowath Chittara, a fake witness, to the French Tribunal in Paris. This member of the royal family was denounced by King-Father Norodom Sihanouk in his book "Prisoners of the Khmer Rouge" as never being imprisoned in any death camp by the Khmer Rouge at all, but rather as a snitch for the Khmer Rouge.
Paris, le 5 avril 2010
HOR NAM HONG PRODUIT ENCORE UN FAUX TEMOIN
DEVANT LE TRIBUNAL FRANCAIS A PARIS
DEVANT LE TRIBUNAL FRANCAIS A PARIS
Dans le procès en diffamation qui m’oppose au Ministre cambodgien des affaires étrangères Hor Nam Hong devant la justice française à Paris, j’ai la preuve qu’un nouveau "témoin" amené à la Cour par M. Hor Nam Hong, le dénommé Sisowath Chittara, a menti aux Juges français pour essayer de "blanchir" celui qui fut le "président du comité des prisonniers" du camp pénitencier de Boeng Trabek d’où les propres parents du "témoin" ont été enlevés pour être assassinés par les Khmers rouges en avril 1978.
A l’audience en appel du 25 mars 2010, Sisowath Chittara a dit aux Juges qu’il avait été, à l’époque des Khmer rouges, interné dans un "camp de la mort" au Cambodge. Il a "expliqué" avec aplomb aux Juges comment fonctionnait un tel camp et comment les Khmers rouges sélectionnaient un chef parmi les prisonniers du camp, tout cela dans le but de "prouver" l’innocence de M. Hor Nam Hong qui, de 1977 à 1979, a marqué de son empreinte le "camp de rééducation" de Boeung Trabek.
En parcourant l’ouvrage de Sa Majesté Norodom Sihanouk intitulé "Prisonnier des Khmers rouges", écrit avec le concours de Simonne Lacouture (Hachette, 1986), on apprend que :
1- Sisowath Chittara n’a jamais été détenu dans un "camp de la mort" comme il le prétend; il n’a d’ailleurs jamais été détenu dans aucun camp khmer rouge. En réalité, durant tout son séjour au Cambodge à l’époque des Khmers rouges, du 17 avril 1976 au 6 janvier 1979, il a tout le temps vécu au Palais Royal à Phnom Penh avec Sa Majesté Norodom Sihanouk et la famille proche de ce dernier. C'est donc un faux témoignage qu'il a donné à la Justice française.
« Là [Pékin, 17 avril 1976], [mon fils Norodom] Sihamoni a rencontré son frère cadet Narindrapong venu de Moscou, et son cousin Sisowath Chittara (fils de mon cousin Sisowath Méthavi et de la sœur aînée de ma femme Monique, Annette – Nanette – Izzi), qui faisait ses études à Pékin. Tous les trois, Sihamoni, Narindrapong et Chittara, ont été priés par les diplomates khmers rouges de monter aussitôt dans un avion chinois en partance pour Phnom Penh ». (Page 107).
« Pendant tout son séjour au "Kampuchea Démocratique", mon fils [Norodom Narindrapong] et son cousin germain [Sisowath] Chittara occupaient, au Palais Royal, les appartements de Sa Majesté la reine (sa défunte grand-mère) ». (Page 159).
« 6 janvier 1979, l’après-midi. J’invite ma famille et ma suite à se rassembler, avec leurs bagages (…). Narindrapong et Chittara, comme toujours irrespectueux à mon égard, ne daignent pas répondre à mon appel – afin de me faire bien sentir qu’ils n’obéissent qu’aux ordres de l’Angkar ». (Page 321).
« [Après le décollage de l’avion en direction de Pékin], ma femme, notre fils Sihamoni et tous ceux qui me sont restés fidèles rient et pleurent à la fois (…). L’un à côté de l’autre, Narindrapong et Chittara ricanent devant notre émotion. Fidèles serviteurs de l’Angkar, ils sont au fond extrêmement vexés que leurs maîtres "vénérés" nous aient épargnés et remis en liberté ». (Page 324).
2- Par une dénonciation qu’il a faite auprès des Khmers rouges, Sisowath Chittara a causé la mort d’une personne dans l’entourage royal, M. Ong Meang que SM Norodom Sihanouk appelle "le plus fidèle, le plus dévoué et le plus courageux de mes partisans". (Page 145).
« Entre avril 1976 et avril 1977, mon propre fils, Norodom Narindrapong, et son cousin germain, Sisowath Chittara, prennent le relais des jeunes communistes khmers à Pékin pour torturer moralement Ong Meang (…). Ils le poursuivent jusque dans sa chambre où les deux énergumènes font irruption en pleine nuit! Mais il y a plus machiavélique et plus dangereux que cette torture morale. Chaque fois qu’ils voient le kammaphibal [cadre] Chhorn Hay [assigné à la surveillance de la famille royale] ou tout autre Khmer Rouge passer près de leur chambre, les deux jeunes admirateurs de Pol Pot-Ieng Sary crient que "Ong Meang est un agent de la CIA et du SDECE français" (…). Cette dénonciation ignoble n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le 18 avril 1977, soit un jour après la célébration de la fête nationale du Kampuchea dit "Démocratique", Ong Meang va disparaître [à jamais]. (Pages 147 et 148).
3- Sisowath Chittara a fait preuve de zèle auprès des Khmers rouges et a ainsi fait du mal à ses compagnons d’infortune.
« Au Khémarin [une aile du Palais Royal], entre avril 1976 [arrivée des deux cousins après la démission de SM Norodom Sihanouk de ses fonctions de Chef d’Etat] et janvier 1979 [évacuation des occupants du Palais Royal vers la Chine], Narindrapong et son cousin Chittara mènent la vie dure, infernale même, à ma femme et moi-même ». (Page 154).
« Narindrapong, mon fils cadet, et son cousin germain Chittara, fils cadet de la sœur de ma femme Monique, comprenant que je n’ai d’autre avenir que la perspective d’une irréversible disgrâce et peut-être même d’une mort ignominieuse, m’accablent de leur mépris ». (Page 150).
« [Narindrapong] avait adopté les mœurs du communisme, qui encourageait les enfants à espionner et à dénoncer leurs propres parents ». (Page 150).
« Chittara se contente d’aider Narindrapong à préparer ses valises pour un éventuel départ au front [Narindrapong s’étant porté volontaire auprès de l’Angkar]. Il se garde bien d’adresser à l’Angkar une requête semblable à celle de son cher cousin, à qui il a pourtant juré de le suivre partout, "à la vie, à la mort" ». (Page 152).
« [En réalité, durant tout son séjour au Cambodge sous les Khmers rouges], Narindrapong ne m’a quitté un instant. [Il en est de même pour son cousin Chittara] ». (Page 159).
« [Sisowath] Chittara vole chaque jour des bouteilles de vin et d’alcool de ma cave ». (Page 155).
« Ainsi est-il scandaleux que [pendant notre enfermement au Palais Royal] Narindrapong et Chittara insultent sans vergogne les personnes de ma suite, leur propre famille et les traitent de "sales membres du Sangkum Chas [l’Ancienne Société]", de "féodaux pourris", et j’en passe, alors qu’eux-mêmes [seraient] des partisans de la "révolution pure et dure" des Khmers rouges ». (Page 155).
« Narindrapong se conduit en complice conscient et en propagandiste servile des tortionnaires et assassins de son peuple » (Page 160).
Conclusion: Le comportement à l’époque khmère rouge de Sisowath Chittara ressemble à celui de Hor Nam Hong. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les deux hommes ont fait preuve de zèle et de méchanceté pour se faire bien voir auprès des Khmers rouges, et ils ont ainsi fait du mal à leurs compagnons d’infortune. Que l’un se retrouve maintenant le "témoin" de l’autre, illustre la véracité de l’adage "Qui se ressemble, s’assemble".
A l’audience en appel du 25 mars 2010, Sisowath Chittara a dit aux Juges qu’il avait été, à l’époque des Khmer rouges, interné dans un "camp de la mort" au Cambodge. Il a "expliqué" avec aplomb aux Juges comment fonctionnait un tel camp et comment les Khmers rouges sélectionnaient un chef parmi les prisonniers du camp, tout cela dans le but de "prouver" l’innocence de M. Hor Nam Hong qui, de 1977 à 1979, a marqué de son empreinte le "camp de rééducation" de Boeung Trabek.
En parcourant l’ouvrage de Sa Majesté Norodom Sihanouk intitulé "Prisonnier des Khmers rouges", écrit avec le concours de Simonne Lacouture (Hachette, 1986), on apprend que :
1- Sisowath Chittara n’a jamais été détenu dans un "camp de la mort" comme il le prétend; il n’a d’ailleurs jamais été détenu dans aucun camp khmer rouge. En réalité, durant tout son séjour au Cambodge à l’époque des Khmers rouges, du 17 avril 1976 au 6 janvier 1979, il a tout le temps vécu au Palais Royal à Phnom Penh avec Sa Majesté Norodom Sihanouk et la famille proche de ce dernier. C'est donc un faux témoignage qu'il a donné à la Justice française.
« Là [Pékin, 17 avril 1976], [mon fils Norodom] Sihamoni a rencontré son frère cadet Narindrapong venu de Moscou, et son cousin Sisowath Chittara (fils de mon cousin Sisowath Méthavi et de la sœur aînée de ma femme Monique, Annette – Nanette – Izzi), qui faisait ses études à Pékin. Tous les trois, Sihamoni, Narindrapong et Chittara, ont été priés par les diplomates khmers rouges de monter aussitôt dans un avion chinois en partance pour Phnom Penh ». (Page 107).
« Pendant tout son séjour au "Kampuchea Démocratique", mon fils [Norodom Narindrapong] et son cousin germain [Sisowath] Chittara occupaient, au Palais Royal, les appartements de Sa Majesté la reine (sa défunte grand-mère) ». (Page 159).
« 6 janvier 1979, l’après-midi. J’invite ma famille et ma suite à se rassembler, avec leurs bagages (…). Narindrapong et Chittara, comme toujours irrespectueux à mon égard, ne daignent pas répondre à mon appel – afin de me faire bien sentir qu’ils n’obéissent qu’aux ordres de l’Angkar ». (Page 321).
« [Après le décollage de l’avion en direction de Pékin], ma femme, notre fils Sihamoni et tous ceux qui me sont restés fidèles rient et pleurent à la fois (…). L’un à côté de l’autre, Narindrapong et Chittara ricanent devant notre émotion. Fidèles serviteurs de l’Angkar, ils sont au fond extrêmement vexés que leurs maîtres "vénérés" nous aient épargnés et remis en liberté ». (Page 324).
2- Par une dénonciation qu’il a faite auprès des Khmers rouges, Sisowath Chittara a causé la mort d’une personne dans l’entourage royal, M. Ong Meang que SM Norodom Sihanouk appelle "le plus fidèle, le plus dévoué et le plus courageux de mes partisans". (Page 145).
« Entre avril 1976 et avril 1977, mon propre fils, Norodom Narindrapong, et son cousin germain, Sisowath Chittara, prennent le relais des jeunes communistes khmers à Pékin pour torturer moralement Ong Meang (…). Ils le poursuivent jusque dans sa chambre où les deux énergumènes font irruption en pleine nuit! Mais il y a plus machiavélique et plus dangereux que cette torture morale. Chaque fois qu’ils voient le kammaphibal [cadre] Chhorn Hay [assigné à la surveillance de la famille royale] ou tout autre Khmer Rouge passer près de leur chambre, les deux jeunes admirateurs de Pol Pot-Ieng Sary crient que "Ong Meang est un agent de la CIA et du SDECE français" (…). Cette dénonciation ignoble n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le 18 avril 1977, soit un jour après la célébration de la fête nationale du Kampuchea dit "Démocratique", Ong Meang va disparaître [à jamais]. (Pages 147 et 148).
3- Sisowath Chittara a fait preuve de zèle auprès des Khmers rouges et a ainsi fait du mal à ses compagnons d’infortune.
« Au Khémarin [une aile du Palais Royal], entre avril 1976 [arrivée des deux cousins après la démission de SM Norodom Sihanouk de ses fonctions de Chef d’Etat] et janvier 1979 [évacuation des occupants du Palais Royal vers la Chine], Narindrapong et son cousin Chittara mènent la vie dure, infernale même, à ma femme et moi-même ». (Page 154).
« Narindrapong, mon fils cadet, et son cousin germain Chittara, fils cadet de la sœur de ma femme Monique, comprenant que je n’ai d’autre avenir que la perspective d’une irréversible disgrâce et peut-être même d’une mort ignominieuse, m’accablent de leur mépris ». (Page 150).
« [Narindrapong] avait adopté les mœurs du communisme, qui encourageait les enfants à espionner et à dénoncer leurs propres parents ». (Page 150).
« Chittara se contente d’aider Narindrapong à préparer ses valises pour un éventuel départ au front [Narindrapong s’étant porté volontaire auprès de l’Angkar]. Il se garde bien d’adresser à l’Angkar une requête semblable à celle de son cher cousin, à qui il a pourtant juré de le suivre partout, "à la vie, à la mort" ». (Page 152).
« [En réalité, durant tout son séjour au Cambodge sous les Khmers rouges], Narindrapong ne m’a quitté un instant. [Il en est de même pour son cousin Chittara] ». (Page 159).
« [Sisowath] Chittara vole chaque jour des bouteilles de vin et d’alcool de ma cave ». (Page 155).
« Ainsi est-il scandaleux que [pendant notre enfermement au Palais Royal] Narindrapong et Chittara insultent sans vergogne les personnes de ma suite, leur propre famille et les traitent de "sales membres du Sangkum Chas [l’Ancienne Société]", de "féodaux pourris", et j’en passe, alors qu’eux-mêmes [seraient] des partisans de la "révolution pure et dure" des Khmers rouges ». (Page 155).
« Narindrapong se conduit en complice conscient et en propagandiste servile des tortionnaires et assassins de son peuple » (Page 160).
Conclusion: Le comportement à l’époque khmère rouge de Sisowath Chittara ressemble à celui de Hor Nam Hong. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les deux hommes ont fait preuve de zèle et de méchanceté pour se faire bien voir auprès des Khmers rouges, et ils ont ainsi fait du mal à leurs compagnons d’infortune. Que l’un se retrouve maintenant le "témoin" de l’autre, illustre la véracité de l’adage "Qui se ressemble, s’assemble".
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